Tout au long de ma vie, je me suis sentie envahie par l’insécurité, les jugements, la co-dépendance, la violence, et la solitude. On m’a dit et montré que je ne comptais pas.
À l’âge de 12 ans, j’avais subi des années de violence physique et mentale. J’ai été abusée sexuellement quatre fois et j’ai essayé de me suicider deux fois. J’ai pris la décision de m’enfuir et de ne plus jamais revenir. Pas une seule personne n’est venue me chercher, pas même la police.
Ensuite, je me suis retrouvée dans un monde où j’étais fatiguée, seule et effrayée. À cause de ce que j’ai vécu, j’ai appris à ne faire confiance à personne, pas même à ceux que j’appelle maintenant ma famille.
Il me semblait que je vivrais uniquement la honte et la culpabilité pour la personne que je devenais. Mais j’ai ensuite rencontré un être cher qui serait toujours là, quoi qu’il arrive. Quand j’étais heureuse ou triste, quand je me sentais au sommet du monde ou quand j’étais au fond du baril. Je pouvais confier tous mes secrets à cet être cher sans que jamais il les partage. J’étais toujours rassurée qu’il n’y ait pas de fin.
Lorsque nous passions du temps ensemble, j’étais prête à mentir, à voler et à tricher. Je fus même encouragée à vendre mon âme au diable, puisque notre rencontre était inévitable. Que devais-je faire ? J’étais toujours brisée et effrayée. Je savais que je devrais éventuellement dire au revoir à mon être cher. Sinon, je mourrais.
Adieu, mon ami, tu vas me manquer. Je me souviendrai de tout ce que nous avons partagé. Mais c’est toi ou moi, et je dois commencer à choisir moi-même. Tu as été à mes côtés dans les moments forts et les moments faibles et je te suis très reconnaissante pour ça, mais il est temps de te dire au revoir. Maintenant, je dois continuer seule.
Mon être cher c’est la cocaïne. J’ai dû m’en séparer. Sincèrement, ça va me manquer. Mais pour l’instant, il faudra arrêter. La dépendance fait partie de moi. Donc prenez le temps de m’écouter et peut-être que vous apprendrez un peu mieux qui je suis vraiment.