Alors que les décès par empoisonnement lié aux drogues s’accélèrent en Amérique du Nord, les débats se poursuivent concernant les sites de consommation supervisée et d’autres services de réduction des méfaits. Dans ce contexte, les entreprises adoptent généralement l’un ou l’autre des rôles suivants : l’opposition ou le silence. L’opposition prend souvent la forme d’un soutien tacite aux services destinés aux personnes qui consomment des drogues, mais avec une réserve : « pas dans ma cour ». Parallèlement, le silence de la grande majorité des entreprises est entretenu par la volatilité du discours public – comme l’illustre le cas d’un producteur d’alcool qui s’est retrouvé au cœur d’une controverse, l’été dernier, après que sa collecte de dons pour The Alex, un organisme communautaire de santé et de logement de Calgary, ait été vivement critiquée par un éminent médecin spécialiste des dépendances.
Il est grand temps que les entreprises manifestent leur soutien explicite aux services de réduction des méfaits. Sinon, notre silence continuera à amplifier la voix de l’opposition trop facilement entendue par les décideurs politiques, et les décès liés aux drogues continueront à s’accélérer.
Le réseau Each+Every : Businesses for Harm Reduction cherche à bâtir des communautés plus justes et plus compatissantes en ralliant les entreprises afin d’accélérer la réforme des politiques sur les drogues. En aidant à mettre fin à la stigmatisation de la consommation de drogues, par des actions collectives et des campagnes ciblées, nous pouvons contribuer à renverser la crise croissante des surdoses tout en renforçant nos communautés.
À l’issue de conversations avec des personnes qui consomment des drogues, des militant-es et des travailleur(-euse)s de première ligne, Each+Every a identifié une occasion de rapprocher les entreprises et les personnes qui consomment des drogues par une approche fondée sur la compassion. Comme l’a affirmé Garth Mullins : « Des entreprises peuvent s’adresser à d’autres entreprises, ce que les personnes qui consomment des drogues ne peuvent pas faire. » Autrement dit, des entreprises ayant peu à gagner les unes des autres peuvent avoir des conversations franches sur les moyens d’aider leurs communautés à prospérer.
« Des entreprises peuvent s’adresser à d’autres entreprises, ce que les personnes qui consomment des drogues ne peuvent pas faire. »
~ Garth Mullins, baladodiffusion « Crackdown »
Nous encourageons les entreprises à apprendre comment prévenir des surdoses, à s’équiper de naloxone et à l’afficher par des autocollants dans leurs vitrines et par un activisme dans les médias sociaux – des gestes simples qui favorisent la solidarité entre les entreprises et les personnes qui consomment des drogues dans leur communauté. En s’affichant comme des voisines qui se soucient des personnes qui consomment des drogues, nous sommes convaincu-es que les entreprises peuvent contribuer à des communautés prospères et inclusives, où elles reçoivent la même attention en retour.
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Aidez-nous à élargir le réseau Each+Every. Si vous connaissez un-e propriétaire ou un-e gestionnaire d’entreprise de toute taille, n’importe où au Canada, s.v.p. mettez-nous en contact à l’aide des coordonnées ci-dessous. Nous cherchons particulièrement à joindre des entreprises situées près de sites de consommation supervisée, de sites de prévention des surdoses et en région rurale.
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