Une part importante des participants (14,5 % ou 29 personnes) s’est identifiée comme étant d’origine autochtone, ce qui est bien supérieur à la proportion d’Autochtones qui se sont identifiés comme tels au sein de la population générale du Nouveau- Brunswick. (D’après les données de l’Enquête nationale auprès des ménages, 3,1 % de la population totale du Nouveau-Brunswick s’est déclarée autochtone en 2011). Une proportion légèrement plus élevée de femmes que d’hommes s’est déclarée autochtone (17 % contre 13 %). Sur ces 29 participants, seuls cinq (17 %) ont déclaré qu’ils vivaient la plupart du temps dans une collectivité indienne.
Manifestement, un traumatisme a joué un rôle important dans la vie des participants à l’enquête. Quatre- vingt pour cent ont déclaré avoir subi des violences émotionnelles, psychologiques ou verbales dans leur enfance ou leur adolescence; 62 % ont subi des violences physiques, et près de la moitié (49 %) ont été victimes de sévices sexuels dans leur enfance ou leur adolescence. Si nous examinons la répartition par sexe, une plus grande proportion de femmes que d’hommes a subi ces trois types de sévices dans son enfance.
Quelque 13 % des répondants avaient consommé des drogues par injection avant l’âge de 16 ans. La cocaïne est la drogue de prédilection de 73 % des répondants, tandis que 66 % ont déclaré utiliser de la dilaudide et 50 % des méthamphétamines (comme la éthamphétamine cristallisée). Alors que 94 % ont déclaré avoir utilisé une aiguille ou une seringue stérile la dernière fois qu’ils se sont injectés, 11 % ont déclaré avoir utilisé une aiguille ou une seringue ayant déjà servi au cours des six derniers mois. Vingt pour cent (39 participants) ont fait une surdose au cours des six derniers mois, dont 32 % des femmes. Une forte part (36 %, dont près de 50% des participantes) a déclaré avoir évité les services de soins de santé au cours des 12 derniers mois par crainte ou inquiétude de stigmatisation de la part du personnel. Parmi les autres raisons, on peut citer la crainte que quelqu’un apprenne que cette personne s’injecte des drogues ou l’inquiétude d’un harcèlement policier ou d’une arrestation.
Nos données montrent un taux élevé de non- utilisation d’un préservatif. Deux tiers (66,7 %) des personnes déclarant avoir eu des relations vaginales avec un partenaire sexuel habituel au cours des six derniers mois n’ont jamais utilisé de préservatif; 73,5 % ont déclaré ne jamais utiliser de préservatif lors de relations anales avec un partenaire sexuel habituel et 90 % ont déclaré ne jamais utiliser de préservatif lors de relations orales avec un partenaire sexuel habituel.